Problèmes de la vie du réseau

Dans cette page nous envisageons les aspects internes du fonctionnent du Réseau, les questions techniques comme l’admission de nouveaux, les cotisations, etc.

Admission des nouveaux membres

Lors de la réunion d’information, les membres confirmés observent et discutent avec les personnes présentes. Ils peuvent alors décider que certains ne peuvent pas faire partie du réseau. Il y a 2 raisons de refuser d’avance une adhésion :
  les personnes déséquilibrées (qui interrompent tout le monde, ont des problèmes psychiatriques évidents, sont trop agressives etc.) ;
  les personnes qui n’ont pas bien compris les idées du réseau.
Il peut y avoir d’autres raisons plus subtiles. Dans ce cas, on peut admettre une procédure de veto : on dira que si deux membres du Bureau (ou deux membres fondateurs) décident de poser leur veto, telle ou telle personne ne pourra pas adhérer. Il faut bien sûr que de tels veto soient rarissimes, sinon l’Association cesse d’être ouverte et on tombe dans un système de cooptation.

Bénévolat

Les activités, réunions, sorties, etc., doivent être bénévoles, c’est à dire que les membres ne peuvent pas percevoir de salaire pour ce qu’ils organisent. Néanmoins les participants peuvent être amenés à payer pour le matériel, l’entrée d’un spectacle, etc.
Si le réseau se développait beaucoup et avait besoin que quelques fonctions soit remplies de façons fiables, il pourrait alors rétribuer des personnes pour des tâches circonscrites : maintenance et modération de site Internet, permanence téléphonique et diffusion de tracts, traductions de textes fondateurs, organisation de débats méthodiques etc.

Cotisation et obligations des membres

Les membres ont pour seules obligations :
  d’avoir assisté à une réunion d’information,
  d’avoir pris connaissance des textes fondateurs,
  de remplir une fiche de présentation consultable par les autres membres (il n’y a pas de membres anonymes).

Il peut exister des Réseaux sans cotisation ; s’il y a une cotisation, elle sert à l’entretien du site, à l’impression de tracts ou à la publication d’encarts pour faire connaître le Réseau. Cette cotisation ne sert ni à payer des activités, qui restent bénévoles (on peut avoir à payer un local pour une activité, ou un droit d’entrée à une conférence, mais dans ce cas ce sont les participants qui se débrouillent, et cela n’a rien à voir avec la cotisation.) Même dans ce cas, on peut admettre un membre qui ne paie pas immédiatement de cotisation, parce qu’il veut « essayer » le Réseau, ou parce qu’il n’a pas de moyens (dans ce cas on lui demandera des services, distribuer des tracts, faire du buzz sur le net pour le Réseau etc.).

Idéalement, chaque membre devrait faire connaître autour de lui le Réseau, de façon à assurer une croissance naturelle de l’Association.
Un membre peut se contenter de participer à des activités sans rien proposer, en étant particulièrement passif. Il y avait même dans le premier réseau un membre qui s’assoupissait durant les réunions !

Statuts

L’association le Réseau des Possibles a existé sous forme légale avec le nom de « Jardin des Possibles ». Les statuts adoptés à l’époque peuvent être communiqué à ceux qui voudraient créer un Réseau des Possibles, pour avoir une idée d’une forme légale.

Qu’est-ce qu’une Activités-réseau ?

Pour avoir des idées d’activités, sujets, etc., voir la page "Les activités-réseau".

Le Réseau ne peut durer et grandir qu’à condition qu’il y ait un certain nombre et une certaine qualité des activités et sorties proposées.
Le Réseau n’a pas à se transformer en cercle de loisirs ni en club de rencontre (ou alors, un cercle de loisirs particuliers, intellectuels et déstabilisants !).

Ainsi, les activités trop banales n’ont pas à être annoncées au sein du réseau. Si un membre voulait proposer un dîner dans un pizzeria, il ne peut l’annoncer dans l’Agenda (il peut écrire à titre personnel à d’autres membres du réseau pour leur proposer, mais c’est hors-cadre) ; si il veut en revanche proposer un dîner dans un restaurant afghan, il peut l’annoncer. De même, proposer un tournoi de tennis est trop banal, mais une initiation au Jeu de Paume (l’ancêtre du tennis), pourquoi pas ?

Certains membres peuvent vouloir proposer la même activité – parfois avec nom légèrement varié – très souvent. Ils veulent promouvoir un dada, un sujet, une obsession etc. Soit ces membres créent alors un « mini-groupe » dédié à leur sujet ; soit ils doivent respecter un minimum de fréquence de un à trois mois (durée à titre indicatif) avant de proposer à nouveau une réunion sur ce sujet, ou à nouveau cette activité.

Quant aux sujets mal préparés, mal organisés etc., c’est un des risques du bénévolat mais si des membres se plaignent ils peuvent le faire savoir dans le Forum interne du Réseau ; néanmoins, si on peut faire savoir en interne qu’un membre a des lacunes d’organisation, on ne peut pas l’empêcher de proposer ce qu’il désire.
(Une exception : un membre qui, sans raison importante, ne se présente pas lors d’une activité dont il est l’organisateur. Ceci pourrait être un motif d’avertissement et de suspension temporaire du Réseau.)

Les limites : expériences et sujets illégaux

Certains membres vont proposer des sujets illégaux ou des activités interdites. Le réseau des possibles ne peut ni annoncer ni permettre ce genre de choses, qui mettent son existence légale en danger. Les modérateurs du site doivent supprimer toute annonce illégale, même si celle-ci se donne à mots couverts.

Exigences préalables à une activité

Les organisateurs de chaque activité sont seuls maîtres à bord. Pour certaines réunions ou certaines activités régulières (mini-groupes), ils peuvent demander aux membres, avant de s’inscrire, de faire un travail préalable. Par exemple s’il s’agit d’activités sportives, ou intellectuelles (l’organisateur d’un mini-groupe « Apprendre à penser » demandait aux membres de lire certains textes avant de venir etc.).

De même avant une sortie ou une rencontre avec une personne extérieure, l’organisateur peut demander des membres du Réseau qu’ils tiennent une attitude polie, d’écoute, voire qu’ils se conforment à un rôle si c’est utile comme expérience etc.

Chaque activité reste confidentielle au sein du Réseau, garantissant ainsi aux membres la possibilité de se livrer, d’avoir des réactions très spontanées ou émotionnelles etc.

Activités/Réunions fermées et ouvertes

Il est possible de proposer des réunions et des activités fermées. Ceci veut dire qu’un membre décide que l’activité qu’il organise ne peut pas comporter plus de X participants. Mais il ne pourra pas choisir nommément ces participants, et de droit tout membre du réseau devra pouvoir participer.

Des exceptions pourraient exister, par exemple au sein d’un mini-groupe qui travaille depuis longtemps sur un thème, et peut faire ses activités de façon réservée aux seuls membres du mini-groupe, qui doivent néanmoins en rendre compte régulièrement.

Certaines activités et réunions peuvent être ouvertes à des non-membres du Réseau (par exemple l’organisateur de la réunion ou de l’activité invite des amis à lui. Mais ceux-ci doivent être au courant qu’il s’agit d’une réunion réseau et où prévalent les règles de l’ouverture d’esprit).

Le cas de loin de le plus fréquent devrait être : des activités ouvertes à tous les membres du Réseau, de préférence non-limitées en nombre de participants sauf raison matérielle (grandeur du local), auquel cas les premiers inscrits sont les premiers servis.

Exclusion

Il peut exister des exclusions, prononcées par le Bureau lors d’une réunion d’organisation, pour quelques comportements précis : le fait d’empêcher la communication et de faire obstacle au déroulement des réunions, soit par la monopolisation excessive de la parole, des interruptions verbales, des gestes, des cris, etc.
Le Bureau de l’association peut décider d’exclure temporairement (un avertissement) ou définitivement. En principe on donne d’abord une exclusion temporaire, espérant que la personne change de comportement.

Le Bureau ne peut pas exclure quelqu’un parce qu’il aurait tenu des propos étranges, amoraux, faux etc., ni même intolérants. En revanche il ne doit pas y avoir d’attaques de personnes, celles-ci peuvent aussi être un motif d’exclusion (on critique des idées, des modes de vie, des croyances, voire des comportements, mais non les personnes elles-mêmes lors des réunions et activités du Réseau.)

Les personnes trop procédurières et exigeantes (surtout envers les autres), qui sont sans arrêt en train de rappeler à l’ordre, de vouloir que les membres « travaillent », fassent telle ou telle tâche, peuvent aussi être exclues. Le Réseau n’est pas une armée, ni une religion ou un Parti : il garantit à chaque membre le maximum de liberté, de paresse, de batifolage… Un membre qui s’est engagé à faire une tâche peut ne pas l’accomplir, cela lui nuira sans doute dans ses relations avec les autres membres, mais ne sera pas un motif d’exclusion. Le fait de faire des procès permanents à autrui sous couvert qu’il n’est « à la hauteur » des « exigences » du réseau peut entraîner l’exclusion !

Les membres fondateurs

Pour garantir l’éthique de la discussion au sein du réseau, et pour éviter des dérives imprévues (modifications importantes des statuts ou du fonctionnement, problèmes de personnes ou dérives d’argent etc.), on avait prévu à l’origine du Réseau une sorte de Comité des Sages, n’ayant pas de réel pouvoir mais habilité à poser un veto sur certaines décisions du Bureau, ou à exclure un membre. Cette idée de poser, à côté du Réseau, un Comité qui doit en garantir l’esprit et auxquels les membres peuvent faire appel si ils constatent des dérives, reste une possibilité pour affermir la structure.

Formation des membres actifs et des responsables

Il n’y a pas de hiérarchie dans le Réseau, chaque membre est égal aux autres, et les termes de « président », « secrétaire » etc. désignent des tâches ou sont de simples obligations légales. Néanmoins pour animer les réunions d’information, présenter le Réseau dans les médias, au téléphone, sur le net, etc., un minimun indispensable est requis. Ces tâches demandent d’avoir intégré l’ensemble des textes du site, de savoir répondre aux objections-types, si possible d’avoir lu quelques ouvrages de la bibliographie. Une participation à une dizaine d’activités différentes du Réseau est un plus, tout comme une bonne pratique de la communication : écoute active, reformulation, argumentation.

Une culture minimale en philosophie des sciences, notamment sur la pensée de Karl Popper et sur celle de Paul Feyerabend, est importante pour ceux qui veulent présenter plus profondément le réseau.
Lors des réunions et des échanges publics, les représentants du réseau doivent savoir s’effacer, mettre les autres en avant, notamment lors des réunions d’information ils posent des questions, invitent et encouragent chaque participant à s’exprimer, valorisent ses interventions même opposées aux principes du réseau. Ils n’hésitent pas à dire à quelqu’un « ce que vous dites est intéressant », « cette réflexion pertinente m’amène à … » etc. Ils considèrent les critiques et les objections comme une chance pour éclaircir certains points, et non comme un obstacle. Les personnes qui dévalorisent autrui ne peuvent en principe pas être « cadres » dans le Réseau.

Liste des ouvrages à avoir lu ou consultés :

E.J. Duits, L’Homme réseau, (Penser et agir dans la complexité), Chronique sociale

E. Morin, Pour entrer dans le XXIème siècle, Point-Seuil

P. Feyerabend, Contre la méthode, (une théorie anarchiste de la connaissance), Point-Seuil

F. Chalmers, Qu’est-ce que la science ?, Poche essais

K. Popper, Conjectures et réfutations, Payot ; La quête inachevée (autobiographie), Press Pocket

A. Koestler, Les call-girls (roman), 10/18 ; La corde raide (autobiographie)

A. Maalouf, Les identités meurtrières, Le Livre de Poche

P. Watzlawick, La réalité de la réalité, Point-Seuil ; Le langage du changement, Point-Seuil

A. Töffler, Le Choc du futur, Folio essai

G. Dispaux, La Logique et le quotidien, Ed. de Minuit